La psychopédagogie

Je vais aborder dans ce chapitre le thème de la psychopédagogie qui est une méthode datant des années quarante et ayant pour but de favoriser les apprentissages chez les enfants ou adolescents avec troubles du comportement, trouble du langage, troubles des apprentissages, etc. La psychopédagogie est une méthode qui peut se révéler efficace chez les individus atteints de troubles neurodéveloppementaux.

Beaucoup d’enfants avec troubles du développement quels qu’ils soient sont en échec scolaire, ils peuvent avoir des difficultés à s’exprimer, une sous-utilisation de la réflexion, des difficultés à maîtriser les savoirs fondamentaux ou n’avoir encore aucun intérêt pour tout ce qui à trait au domaine scolaire.

Psychopedagogy

Psychopédagogie : Accompagner les Enfants vers un Apprentissage Personnalisé

La psychopédagogie s’est développée premièrement au sein des Centres Médicaux Psycho Pédagogiques (C.M.P.P) qui proposaient de l’aide aux enfants ayant des difficultés d’apprentissage, de comportements ou problèmes psychologiques.

Le psychopédagogue est un professionnel qui travaille avec les enfants et les adolescents qui apprennent différemment, il analyse les difficultés d’apprentissage et propose des réponses en développant des approches globales des difficultés de l’enfant. Les psychopédagogues adaptent leur travail en fonction de la spécificité de chacun.

Leurs objectifs principaux sont de prendre en charge les différences au niveau scolaire, de prendre en compte les difficultés, parasites, comportement qui ralentissent l’apprentissage. De plus, ils tentent de faire émerger le désir d’apprendre, de permettre aux enfants de se sentir bien en classe et d’accéder au plaisir de lire, d’écrire, de calculer, de penser.

Le fonctionnement est assez simple ; le psychopédagogue s’intéresse au vécu de l’enfant et travaille avec lui en fonction de ses intérêts par des médiations. L’objectif reste la bienveillance de l’adulte et la mise en confiance de l’enfant.

La Réconciliation avec l'Apprentissage

Il y a une nécessité de prise en compte de l’individualité de chaque enfant. La psychopédagogie ne se positionne pas comme une pratique monolithique dont le déroulement serait connu à l’avance. Elle doit s’adapter à l’enfant que l’on rencontre ainsi que la façon dont chacun d’eux se situe par rapport à la matière scolaire où ils sont en difficulté. Différentes modalités d’échange peuvent être proposées à l’enfant ou l’adolescent. Une prise en charge peut faire intervenir différents types d’activités. Suivant sa dynamique propre, la rencontre entre l’enfant ou l’adolescent et le psychopédagogue peut être l’occasion de reprendre certains aspects des apprentissages particuliers. Cela intervient au détour d’un collaboration, d’une élaboration psychique conjointe où un interlocuteur est là pour recevoir les questions adressées et pour les faire rebondir de manière à ce que le sujet puisse les élaborer à sa façon.

Les premières investigations sur la discipline qu’est la psychopédagogie date des années quarante avec la création du premier CMPP, le centre Claude Bernard qui s’est fondée sur l’idée d’allier la psychanalyse et la pédagogie. L’idée principale étaient des réconcilier les enfants et adolescents au lendemain de la guerre avec les apprentissages et les études. Les principaux acteurs furent M. Berge et M. Mauco qui proposèrent que les difficultés d’apprentissage étaient liées à un symptôme d’inadaptation.

La première étape à affronter est de trouver pour l’enfant ou l’adolescent un intérêt par une richesse dans le support médiatique ; cela leur permet de donner du sens, une forme. Le jeu, les images, les histoires vont être alors des alliés de choix. La seconde étape est alors celle de la réconciliation avec le monde interne de l’enfant ou de l’adolescent.

Exemple avec la compréhension d’un texte

Chez les adolescents, il est souvent fréquent de remarquer qu’ils manquent de « pensée » ; ils ont des difficultés à tirer du sens d’un texte, d’un récit, d’une histoire. Une méthode assez facile a réaliser est donc de créer des récits ou d’utiliser des récits existants capables d’attirer l’attention de ses adolescents pour leur permettre d’accéder à la pensée et au raisonnement ; il s’agit là d’un nourrissage culturel. Des thèmes reviennent de façon récurrente dans un récits comme par exemple les origines, les conflits entre génération, l’organisation du groupe social, l’amour, la mort, la séparation. L’esprit humain à besoin de réponse aux questions de la vie. Il est aussi important de motiver ses jeunes adultes à apprendre à argumenter face à un sujet. Dans un groupe de personnes, apprendre à argumenter est une étape de construction collective qui joue un rôle primordial dans la dynamique du groupe ; ainsi chacun peut s’exprimer, renouer avec le fil s’ils ont perdu leur concentration pendant la lecture du récit et ainsi ils retrouvent leur appartenance à un ensemble de personnes.

Une autre manière de favoriser la pensée peut être le jeu, le dessin ou le mime qui peut être d’un grand secours pour ceux qui ne parlent peu comme les personnes avec TSA ou syndrome d’Asperger. C’est un outil qui les aide à prendre place dans l’échange.

Le cas de la dyslexie

Un enfant dyslexique peut confondre les lettres ; ils ont aussi souvent un souvenir laborieux des années de cours préparatoires. La lecture même si elle est acquise reste hésitante, avec des substitutions de phonèmes et faire des fautes d’usage, d’accords, des lettres sont déplacées, omises ou ajoutées. En générale les enfants n’aiment pas lire.

Avec la lecture chez les enfants dyslexiques, il faut éviter d’aborder de façon frontale celle-ci et préférer orienter les interventions autour des aptitudes vis-à-vis de l’écrit avec l’idée de modifier les a priori négatifs dans ce domaine. On peut utiliser les jeux concrets ou les exercices. Jouer à faire consciemment ce qu’ils font d’habitude va créer un déséquilibre profitable puisqu’ils se détendent et que leurs erreurs vont se raréfier. Les enfants peuvent donc commencer à apprécier par exemple les exercices phonologiques représentés sous forme de jeux et à les réclamer pour le plaisir et pour la satisfaction de se surprendre à maîtriser les sons.

La psychomotricité

La psychopédagogie qui utilise la psychomotricité d’adresse aux enfants qui sont facilement repérés par leur manque d’autonomie. Ils ne savent pas jouer seul et ne savent pas faire de travail scolaire seuls. Pendant les séances les enfants font sans celle appel au psychopédagogue pour que l’on fasse le travail avec eux. Une médiation peut être réalisée pour offrir des supports de figuration c’est-à-dire des jeux libres impliquant des mouvements. Le plaisir du jeu un moteur de la séance ouvrant la possibilité d’un espace de représentation.

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Sources et auteurs

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