La dysorthographie

La dysorthographie est un trouble spécifique de l’apprentissage et de l’assimilation de l’orthographe qui est durable. Il affecte principalement l’apprentissage et l’automatisation de la correspondance phonème‑graphème, c’est-à-dire à le fait de faire correspondre une unité sonore à une unité écrite, une prédisposition qui devrait être automatique. Elle se manifeste généralement par des erreurs auditives et visuelles répétitives, alors que l’enfant ne souffre pas de problèmes auditifs particuliers. Pour les adultes cela peut avoir des conséquences dans leur vie professionnelle.

Manifestations et symptômes de la dysorthographie

 Une confusion entre les sons proches (paton pour « bâton »)

  • Une assimilation des mots (« poison » pour « poisson »)
  • Une inversion des lettres (« corsp » pour « corps »)
  • Une substitution des mots par un autre mot de sens voisin (« rue » pour « route »)
  • Des erreurs de copie des mots

Elle se traduit également par une défaillance sémantique, c’est-à-dire par une inaptitude à mémoriser les mots ainsi que leurs utilisations. Il en résulte chez l’enfant :

  • Une confusion d’homophones : « mer » pour « mère ».
  • Un découpage anarchique des mots : « untoit » pour « un toit ».

Les impacts de la dysorthographie sur l'apprentissage et la compréhension

La dysorthographie retarde les apprentissages fondamentaux en nuisant aux activités d’écriture spontanées ou dictées. On peut distinguer deux types de dysorthographie :

  • La dysorthographie de développement, qui est innée chez l’enfant ;
  • La dysorthographie acquise, qui est due à un traumatisme.

En maternelle, le trouble dysorthographique se reconnaît par un retard persistant au niveau du langage oral, c’est-à-dire, un vocabulaire pauvre et limité, une mauvaise compréhension des sons, des difficultés au niveau de l’orientation spatio-temporelle, un graphisme irrégulier et malhabile et une difficulté à mémoriser. La dysorthographie est souvent une cause de la dyslexie, cela dit, il existe également des cas isolés de dysorthographie sans dyslexie.

Dépistage, diagnostic et prise en charge de la dysorthographie

Dans la majorité des cas, la dysorthographie est favorisée par :

  • Des facteurs pathologiques tels que la prématurité, la souffrance néonatale, etc
  • Des facteurs psychologiques ou affectifs qui provoqueront un blocage dans l’apprentissage de la lecture, écriture
  • Des troubles de l’attention par exemple (on estime qu’environ 35% des personnes présentant un TDAH possèdent aussi un trouble d’apprentissage)
  • Des facteurs génétiques provoquant une altération du système cérébral responsable de l’assimilation du langage écrit
  • Des facteurs hormonaux et des facteurs socioculturels : milieu défavorisé, famille peu scolarisée, etc.

Diagnostic de la dysorthographie : bilan orthophonique et dépistage précoce

La dysorthographie peut se confondre facilement avec d’autres troubles du développement tels que la dyslexie, un quotient intellectuel bas, des troubles de la motricité, un déficit de l’attention ou un trouble psychologique primaire. Le diagnostic de la dysorthographie est établi à partir d’un bilan orthophonique. Comprenant un test de conscience phonologique ainsi qu’un test visuo-attentionnel, celui-ci va permettre de déterminer la spécificité clinique du trouble, d’en mesurer sa gravité et évaluera les capacités du patient aussi bien sur le plan oral qu’écrit. Il est donc important de faire dépister ce trouble par un orthophoniste.

La rééducation orthophonique est la principale remédiation pour aider un enfant dysorthographique et/ou dyslexique à parvenir à l’âge adulte en maîtrisant quelques concepts d’orthographe, de conjugaison, d’accord, de syntaxe. Grâce à la rééducation orthophonique, les difficultés peuvent s’estomper, mais elles seront toujours présentes, rendant l’écriture toujours difficile. La rééducation est souvent longue, pouvant aller de la classe de CE1 à la 3ème.

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