Les caractéristiques et différences cérébrale des HPI HPE ?

Différentes études réalisées à l’IRM montrent une architecture cérébrale spécifique chez le HPI HPE et leur cerveau.

Il a été formellement constaté par des études scientifiques que les personnes HP ont un cerveau structurellement différent. Au niveau de la matière grise il a été remarqué une densité de neurones plus importante en particulier au niveau des lobes frontaux et pariétaux. Ces zones sont responsables des fonctions exécutives (raisonnement, contrôle cognitif), de la mémoire de travail et de l’attention. Au niveau de la matière blanche, les axones sont plus larges, avec plus de connexions et des gaines de myéline plus épaisses. Chez le fœtus, la matière blanche se serait constituée plus rapidement et de manière plus dense en raison d’un taux élevé de testostérone qui inhibe le développement de certaines parties de l’hémisphère gauche du cerveau, entrainant un développement compensatoire d’autres aires.

Il est possible que plusieurs zones du cortex s’activent de façon simultanée chez les personnes HP alors que chez une personne neurotypique une seule zone localisée sera activée en fonction de la tâche envisagée. De même, chez l’enfant précoce, il y a une suractivation du cortex préfrontal, responsable de l’attention et du contrôle. La vitesse de déplacement de l’information au sein de son cerveau peut être plus rapide et peut atteindre les 3,5 mètres par seconde contre seulement 2 mètres par seconde chez les personnes neurotypiques, c’est-à-dire d’intelligence normale.

HPI/ HPE et cerveau

Pensée en arborescence chez les personnes à haut potentiel

Une personne à haut potentiel utilise préférentiellement l’hémisphère droit qui est responsable d’une pensée en arborescence. L’hémisphère droit est responsable du traitement simultané et global qui induit une pensée divergente, c’est-à-dire qui part dans différentes directions alors qu’à l’école on demande plus une pensée structurée, convergente qui reste centrée sur une notion importante. Ce traitement séquentiel, analytique, siège plutôt dans l’hémisphère gauche, un hémisphère utilisé par les élèves neurotypiques. C’est pour ces raisons que souvent à l’arrivée en fin de collège ou de lycée les personnes HP peuvent se retrouver en difficulté ou en échec scolaire, le traitement séquentiel demandant de l’attention et du temps, ce qui n’incite pas les personnes surdouées, naturellement impatientes, à développer des pensées convergentes et structurées. L’utilisation de l’hémisphère gauche plutôt que de l’hémisphère droit occasionne aussi de la distractibilité, car la pensée est entraînée vers d’autres idées souvent bien éloignées du sujet principal, ce qui nuit à la concentration et à la performance. Bien que la pensée divergente que l’on rencontre chez les personnes HPI stimule la créativité cela peut aussi engendrer une distraction qui n’est pas toujours adaptée pour réfléchir : un problème simple peut devenir compliqué. La personne HPI préfère donc les questions compliquées car elle a du mal à concevoir que ce soit si facile et cherche où est le piège.

Activité cérébrale accrue au repos chez les personnes à haut potentiel

Au repos, l’activité cérébrale chez les personnes HP est un plus importante. Lorsque nous ne faisons rien de particulier, un ensemble d’aires cérébrales se connecte, c’est ce qu’on appelle le « mode par défaut » ce qui permet de consolider les informations récentes, la compréhension de soi et du monde pour construire notre modèle interne de la réalité. L’activité du mode par défaut chez les personnes HP on peut supposer une métacognition plus importance, celle-ci étant la pensée qui réfléchit sur elle-même. Cette pensée réflexive est source de prises de conscience et de connaissance sur ses propres connaissances.

Le cerveau est donc plus puissant et plus efficace

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