Intervenant psycho-éducatif Autisme | Tda/h | Dys | Hpi
Docteur en psychologie sociale et neurosciences à Annecy
Intervenant psycho-éducatif Autisme | Tda/h | Dys | Hpi
Docteur en psychologie sociale et neurosciences à Annecy
Environ un million de personnes vivent aujourd’hui en France avec un trouble du spectre autistique (TSA), selon l’association Autisme France. Parmi elles, environ 600 000 sont des adultes. Actuellement, 8 000 enfants autistes naîtraient tous les ans, soit environ un bébé sur 100.
L’autisme est le mot employé pour désigner une particularité neurodéveloppementale, ou une anomalie dans la structure du cerveau pour faire plus simple. Scientifiquement parlant, il n’est pas possible de devenir autiste. L’autisme est une condition neurodéveloppementale qui est supposé se contracter dès la naissance. Un enfant né avec un trouble autistique, il ne le développera pas en grandissant. Certains troubles peuvent cependant s’améliorer avec le temps ou bien se dégrader. L’autisme n’est pas une maladie, et on ne peut pas en guérir. L’autisme n’est pas contagieux, il n’est pas dû à un vaccin et il n’est pas dû à l’autorité parentale. Cependant, certains scientifiques pensent que la génétique et l’environnement auraient un rôle à jouer dans le processus de développement de l’enfant.
Les premiers signes de l’autisme sont perceptibles avant l’âge de 3 ans mais ils ne peuvent être repérés qu’à l’âge adulte parfois. “L’autisme est parfois diagnostiqué qu’à l’âge adulte car la personne ne présente pas une déficience intellectuelle associée. Autrement dit, les personnes ont des capacités de communication verbale et elles ont un niveau cognitif qui est situé dans la moyenne ou au-delà des personnes de même âge. Les symptômes présents peuvent être confondus avec de la timidité, de l’anxiété, de la sensibilité et/ou de la mise en place de routines dans la vie quotidienne”, explique Anca Ichim.
On peut cependant être autiste et ne pas être diagnostiqué comme tel. Il est possible d’être autiste sans le savoir. Par rapport aux Etats-Unis, au Québec ou à la suède, la France est très loin derrière en matière de reconnaissance de l’autisme. Elle a beaucoup de retard en ce qui concerne le diagnostic et la prise en charge des personnes avec autismes. Une des premières raisons est que dans certains cas l’enfant autiste peut-être haut potentiel voire très haut potentiel. Le fait que ces enfants ou personnes intellectualisent les rapports sociaux, associé à la conscience de l’impact de leurs actes sur les autres, ils peuvent arriver à faire croire qu’ils sont socialement adaptés.
Chez les personnes adultes les symptômes sont légèrement différents de ceux des enfants en raison de l’évolution et de l’expérience acquise avec les années « Les manifestations principales à l’âge adulte peuvent comprendre des difficultés persistantes au niveau des relations sociales (créer des liens, maintenir des relations à long terme, comprendre les codes sociaux, comprendre l’humour et le sarcasme), un manque d’empathie et des difficultés à décoder les intentions d’autres personnes et une hyper ou hypo sensibilité (lumière, bruits, odeurs, toucher », précise Anca Ichim. Tout cela fait que parfois le dépistage de l’autisme n’est pas, en finalité le souhait de la personne qui vit très bien malgré ses différences.
La théorie de l’esprit, introduite par Premack & Woodruff en 1978, est la capacité à interpréter le comportement d’autrui en lui attribuant des états mentaux. Le modèle de Baron-Cohen (1999) décompose cette théorie en quatre composantes clés : le détecteur
Centre epsilon Johanna Nicolle
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